Brigitte Plateau - Modélisation du parallélisme et de la synchronisation

13:00
Jeudi
13
Mar
2014
Organisé par : 
L’équipe "Keynotes" du LIG
Intervenant : 
Brigitte Plateau

Normalienne, agrégée de mathématiques, Brigitte Plateau est Professeur des Universités et titulaire d’un doctorat de 3ème cycle et d’un doctorat d’Etat en informatique (Université de Paris XI). Elle débute sa carrière en tant que chargée de recherche au CNRS. Après avoir enseigné aux États Unis, à l’Université du Maryland, elle rejoint Grenoble INP en 1988. C’est elle qui crée puis dirige le Laboratoire d’Informatique de Grenoble en 2010. Directeur de Grenoble INP - Ensimag en 2010, puis Administrateur général de Grenoble INP, Brigitte Plateau participe régulièrement à différentes instances scientifiques nationales du CNRS, l’ANR, l’INRIA, ou le MESR. L’insigne de chevalier de la légion d’honneur lui a été remis à en février 2011. Elle a reçu en 2012 le grand prix de la Fondation EADS décerné par l’Académie des Science.

Ses travaux de recherche portent sur les performances des systèmes informatiques, particulièrement des systèmes répartis et parallèles. Elle étudie les techniques de modélisation des systèmes d’attente, l’algorithmique distribuée et les calculateurs massivement parallèles (programmation et observation).

 

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Les systèmes informatiques massivement parallèles et distribués posent le problème de la synchronisation complexe et nécessitent de développer des formalismes adaptés pour représenter les attentes dans l’exécution des programmes et les vérifier.

Pour cela, une sémantique par la mise en réseau d’automates probabilistes a été proposée : les réseaux d’automates stochastiques. La méthode part de spécifications formelles et utilise les algèbres de Kronecker pour construire automatiquement le graphe des états des chaînes de Markov. Ce formalisme permet à la fois de déduire le comportement dynamique du système massivement parallèle et d’en calculer les performances d’exécution, même s’il présente des interactions complexes entre les éléments (communications, synchronisations, etc). L’idée de base est que les composants d’un système parallèle ou distribué ne peuvent être très dépendants, sous peine d’inefficacité, une hypothèse le plus souvent vérifiée en pratique. Un tel système peut être vu comme une correction d’un système parallèle « pur » au sens où les composants seraient entièrement indépendants. Une extension d’un produit tensoriel d’opérateurs permet d’exprimer cette correction, prenant des formes extrêmement diverses, pourvu que soient conservées les propriétés algébriques indispensables aux calculs algorithmiques. L’algorithmique numérique pour la résolution des grands systèmes linéaires issus de ces opérateurs produits a été développée.